Tuominen Sirkus | 03.01 - Art 4.

Premier "vrai" jour depuis notre arrivée ici à tous les trois. Janeiro supportant assez mal les voyages, j'ai décidé de lui foutre un peu la paix et de me concentrer sur Mjölnir. Quelle tête de mule celui-ci ! Quand il ne veut pas faire quelque chose, rien ne le fait changer d'avis. J'ai tout de même réussi, après d'innombrables tentatives, à lui faire faire une jambette. C'est déjà un bon début ! Prochaine étape ? Qu'il le fasse sans rechigner.

En fin d'après-midi, Taika, la fille d'Isa, m'a appelé. Mjölnir lui manque, et elle voulait s'inscrire à une compétition de voltige avec lui. Comment lui refuser une petite visite à son ancien compagnon ? J'ai accepté. Elle arrivera donc dans quelques jours et restera une semaine avec moi. Pas plus, elle a également les entraînements avec sa nouvelle ponette, Trinity.

J'aimerais commencer déjà les spectacles. Bien que Mjölnir ne soit pas prêt, Janeiro, lui, l'est parfaitement. Il nous reste deux ou trois choses à apprendre et quelques petits truc à perfectionner, mais dans l'ensemble, il se débrouille très bien pour un jeune.

Que dire de plus . Ah, j'ai l'impression que Janeiro n'est pas franchement d'accord pour la présence de ce nouveau cheval. Heureusement, il connaît Mjölnir et devrait rapidement lui pardonner. Mais en attendant, il boude au fond de son pré. Ça lui passera ! ... Je l'espère.

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La saison des aurores boréales est enfin revenue. C'est un spectacle que Janeiro et moi apprécions particulièrement. Les lumières dansent dans le ciel, et nous participons intimement à ce spectacle extraordinaire. Quand je nous regarde, je repense au tout début, et je regrette certains actes. Notre relation n'a pas été aussi parfaite dès le début. Evidemment il n'y était pour rien. Tout est ma faute.

Je suis né il y a 22 ans, au Brésil. Aucun père, et une mère décédée à ma naissance. J'ai été adopté par une Finlandaise modeste, qui a tout donné pour moi. Jusqu'à sa santé. Elle est tombée malade très tôt, je n'avais que 17 ans. Mais elle a toujours gardé ça secret, et a refusé de se laisser soigné. Elle gardait toujours précieusement une petite partie de l'argent qu'elle gagnait chaque jour. Quand je lui demandait pourquoi, elle répondait toujours la même chose "pour un cadeau spécial". Ce cadeau est arrivé pour ma majorité. C'était lui. Mais ce cadeau a été suivit de la mort de celle qui m'avait élevé. Je lui en voulait, à lui qui n'avait rien fait. Pour moi, c'était sa faute si elle était partie si tôt. Si elle ne me l'avait pas offert, elle aurait pu être soignée à temps. Au début, je refusais de m'occuper de lui, je le laissais pourrir dans son pré. Je ne voulais pas en entendre parler. Puis j'ai commencé à ouvrir les yeux, et à comprendre.

Peu à peu, j'ai récupérer le temps perdu, et plus encore. Je lui fais aveuglément confiance, et je sais qu'il en est de même pour lui. Mais si c'était à refaire, je ferais tout pour éviter ma connerie. Je n'imagine même plus ma vie sans lui, il est essentiel.

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